Take Away

Le sens du travail, hier et aujourd’hui

Par Laetitia du Doré, coach formatrice FLYAWAY

«Le travail, c’est la santé. Rien faire, c’est la conserver. Les prisonniers du boulot ne font pas de vieux os!»

A quoi pensait Maurice Pon en écrivant les paroles de la chanson d’Henri Salvador ? Imaginait-il que le « bien-être au travail », « l’épanouissement au travail » ; les « conditions de travail » ; la « qualité de vie au travail » ; le « sens au travail » susciteraient autant de débats ? Peut-être était-ce déjà le cas.

Ces notions représentent aujourd’hui, pour les entreprises, un enjeu stratégique pour :

  • Recruter,
  • Fidéliser,
  • Prévenir l’épuisement professionnel,
  • Prendre soin de la santé des salariés,
  • Promouvoir leur marque employeur.

Mais d’où nous vient cette appellation « travail » ? Et comment a-t-elle évolué au cours de l’Histoire ?

Le mot « travail » proviendrait du latin « tripalium » qui désigne d’abord un appareil formé de trois pieux servant à maintenir les chevaux difficiles pour les ferrer, puis un instrument de torture. De même, le latin « labor », d’où sont issus les mots “labeur” et “labour”, évoquent à la fois le travail et la peine. En grec, c’est le mot « ponos » (peine). Dans la pensée occidentale antique, le travail est également associé à la nature et à la vie, qui sont en quelque sorte la contrepartie de la peine éprouvée en travaillant. Dans l’Antiquité, le travail consistait à réaliser les activités les plus basiques dans le but de survivre.

Le travail au service de nos besoins physiologiques.

Au Moyen-Âge, la société est scindée entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas (mais œuvrent ou agissent). Le travail est plutôt perçu comme contraire à la dignité humaine. Petit à petit, pourtant, la différence entre le travail du « serf » et les activités de l’homme libre (politique, religieuse, militaire) vont s’amenuir. Et toutes les activités finiront par être pensées comme « travail », dans le sens de la fonction et de l’emploi et non plus au sens d’effort et de peine. A partir du XVIIIe siècle, avec l’émergence du mercantilisme et du capitalisme, le travail est associé à la notion de création de valeur et de richesse. On ne travaille plus seulement pour la peine ou pour l’œuvre, mais aussi pour vivre. Peu importe le travail, ce qui compte, ce qui procure du plaisir, c’est le revenu qu’il procure.

Au XIXe siècle, avec la révolution industrielle, le travail a été au service de la productivité. De nouvelles formes d’organisations et de travail sont apparues. Spécialisation, abondance, productivité sont les maîtres mots.

Aujourd’hui, travailler reste un moyen de gagner de l’argent, mais nous exigeons également un environnement agréable, considérant, dans lequel on puisse s’épanouir, grandir. Au-delà de l’emploi, les collaborateurs aspirent à trouver plus de sens dans leur travail, à se sentir alignés avec les valeurs de l’entreprise. Et les entreprises, qui peinent à recruter, doivent s’adapter, revoir leur mode d’organisation. Certaines, d’ailleurs, deviennent une « entreprise libérée ». Elles en font même leur marque employeur.

L’entreprise libérée

Ce concept a été popularisé par Isaac Getz. Une entreprise est dite libérée « lorsque la majorité des salariés disposent de la liberté et de l’entière responsabilité d’entreprendre toute action qu’eux-mêmes estiment comme étant la meilleure pour la vision de l’entreprise ». Ce nouveau modèle organisationnel suscite un engouement croissant depuis la parution, en 2012, de son ouvrage Liberté et Cie : Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises. Ce concept repose sur un principe fondamental : laisser tous les collaborateurs prendre des initiatives individuelles plutôt que de suivre des directives imposées par leur hiérarchie. Les contrôles, la surveillance n’existent plus.

Selon Getz et Carney, une entreprise libérée (ou libératrice) permettrait d’avoir :

  • Des collaborateurs plus productifs et performants: en améliorant leur qualité de vie, leur bien-être, leur implication personnelle, les collaborateurs sont plus motivés.
  • Une cohésion interne plus forte avec un travail collaboratif et une intelligence collective.
  • Une organisation de travail flexible, où la communication est plus efficace, où les prises de décisions sont plus rapides.
  • Une entreprise créative et innovante où l’autonomie et la liberté d’expression favorise l’émergence d’idées et la prise d’initiative.
  • Des performances globales meilleures.

Se former et former ses équipes…

Le changement d’organisation, l’écoute, le partage, la communication, l’inclusion dans des projets, la formation, l’individualisation… sont autant de moyens au service de cette recherche d’épanouissement et de sens au travail et pour lesquels FLYAWAY peut accompagner les entreprises.

Au travers de ses formations, ateliers collectifs, FLYAWAY aide :

  • Les collaborateurs à grandir en responsabilité, à développer des compétences émotionnelles et relationnelles, à communiquer avec efficacité,
  • Les managers à définir une vision, embarquer une équipe, gérer des projets avec efficacité, booster la coopération,
  • L’entreprise à mettre l’Humain au cœur de son organisation, au service de la performance.

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